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Les 7 lois du changement – Maxime Coignard

Maxime Coignard a réussi ce dont rêvent nombre d’entre nous : il a tout changé pour vivre de sa passion, en harmonie avec ses valeurs profondes. Il était dirigeant, homme d’affaires ; il est devenu coach professionnel. Dans Les 7 lois du changements, il nous livre aujourd’hui les stratégies qui l’ont aidé à modifier son destin et celui de toutes les personnes qu’il a accompagnées depuis.

« J’aime aider les autres à suivre leurs voies. »

Des conseils basés sur l’expérience

Voici un livre de développement personnel plutôt utile.
Je pèse mes mots. Vous avez sans doute déjà lu ces articles ou ces ouvrages vous promettant les clés du bonheur grâce à quelques principes lapidaires trop simples ou trop bizarres, trop théoriques ou trop flous. Peut-être en avez-vous assez de ces gourous qui s’érigent en donneurs de leçons sans apparente légitimité ?
L’intérêt majeur des 7 lois du changement réside dans le fait que l’auteur puise largement dans son expérience de coach pour illustrer ses propos. Les pages sont émaillées d’exemples concrets et d’exercices rapides pour aider le lecteur à saisir le concept, et surtout imaginer comment l’appliquer à sa propre vie.

Des portraits inspirants

Chaque chapitre se termine en outre par deux portraits croisés : le premier d’un anonyme que l’auteur a aidé et coaché ; le second d’une femme ou un homme célèbre, ayant chacune et chacun à sa manière, maîtrisé le changement ou surmonté l’adversité. Un bon exemple valant toujours mieux qu’une longue démonstration, ces portraits sont très instructifs pour qui s’intéresse au développement personnel.

Ce que j’ai retenu du livre ?

Maxime Coignard décrit sept situations, sept états « que chacun de nous a vécu ou va vivre » : la peur, le rêve, l’intuition, l’émotion, l’égo, le rapport aux autres, le chaos. Certaines clés reviennent au fil des pages, que l’on devine, que l’on sait être primordiales : être et agir en phase avec ses valeurs profondes ; accepter et utiliser ce qui se présente de façon positive, qu’il s’agisse des échecs, des émotions ou de l’inattendu ; ne pas se brider pour de mauvaises raisons ; vivre l’instant présent.

Je terminerai par ce proverbe chinois, cité par l’auteur et qui, selon moi, synthétise parfaitement Les 7 lois du changement :

« Il ne faut pas craindre d’avancer lentement, mais seulement de rester immobile. »

Difficulté de lecture : **

Les 7 lois du changement est pour vous si :

  • Vous recherchez un livre de développement personnel clair et concret ;
  • Vous trouvez que les grandes théories ne valent généralement que par l’expérience de leurs auteurs ;
  • Vous avez envie de changer quelque chose dans votre vie, pour votre bien et celui de votre entourage !

Les petits plus :

La couverture aux couleurs acidulées ; les chapitres bien délimités (donc facilement accessibles) par les encarts gris des portraits croisés ; la bibliographie, pour ceux qui souhaitent approfondir ; la conclusion de l’auteur, toute en bienveillance.

***

Les 7 lois du changement – Maxime Coignard
Editions Marabout, 2017
ISBN : 978-2-501-12407-2
224 pages
Littérature française

Evariste – François-Henri Désérable

Evariste – François-Henri Désérable

Comment choisissez-vous vos livres ?

Chaque année, des centaines d’ouvrages sont proposés aux libraires et mis en rayon. Deux rentrées littéraires, des interviews, des images et des millions de mots lancés à tout va dans les médias pour tenter de nous convaincre. Impossible de tout lire, même pour quelqu’un qui y passerait littéralement sa vie, oubliant de manger et dormir. Il faut donc faire un choix.

Auriez-vous misé sur Évariste ?

La biographie d’Évariste Galois, version minimaliste

Dans le cas de ce livre, je ne suis pas influencée par la couverture. Collection blanche de Gallimard. Cette couleur sobre est censée être un gage de qualité et de haute voltige littéraire. Sauf que la haute voltige, parfois, donne mal au cœur.

Le sujet peut-être ? Oui certainement. Il s’agit de la biographie d’Evariste Galois, mathématicien génial dont j’ai croisé le nom lors de mes études et qui, à l’époque m’avait fait bien moins bonne impression qu’aujourd’hui !

Mais bon. J’hésite quand même. Il a y eu un tel raffut autour de ce livre à sa sortie. Et ce genre de tapage a tendance à m’éloigner. Je l’emprunte finalement à la bibliothèque. Me voilà sceptique. Comment résumer une vie, si courte soit-elle, en 167 pages ? D’autre part, j’ai entendu dire qu’on y parlait surtout de la vie de l’homme, et très peu de mathématiques. Dommage, j’avais espéré comprendre sur un tard ces histoires de résolution d’équations qui m’avaient échappé il y a des années.

D’ailleurs, l’auteur du livre explique la raison d’une telle absence :

« Il me faudrait la vulgarisation de la vulgarisation pour y piger quelque chose. »

Finalement, après un ou deux chapitres (par ailleurs très courts), je suis conquise ! Plusieurs biographies ont été écrites sur Evariste Galois mais celle-ci est unique. 167 pages, c’est peu, mais l’essentiel y est.

Un condensé de style, d’Histoire et de science

Ce livre est un condensé de ce que j’aime : un style teinté d’humour subtil, une page d’Histoire, des sciences, de la littérature, une touche de peinture… Magnifique.

Dans ce roman, vous croiserez les grandes figures de la première moitié du XIXe siècle, cette époque où la monarchie tente de reprendre ses droits face à une République qui se cherche. La révolution est encore récente, il est si facile de mettre le feu aux poudres. Evariste Galois s’enflamme, c’est un républicain passionné, il provoque, fait de la prison, tombe éperdument amoureux. Au fond de son cachot, au milieu de ce cahot, il écrit sa théorie, « point d’orgue d’une vie qui fut un crescendo inquiétant, tourmenté, au rythme marqué par le tambour de passions frénétiques jusqu’à l’effondrement final ».

Incompris et ignoré par ses contemporains, il lègue un héritage à l’origine des mathématiques modernes. A vingt ans. Pas mal, non ?

Provocateur et sans détours

Quant à l’auteur, François-Henri Désérable, nul doute que son jeune talent nous réserve encore de belles pépites. Son style pourrait être celui d’Evariste : provocateur et sans détours. Son narrateur est insolent, délicieusement agaçant ; il interpelle le lecteur, qu’il imagine lectrice et demoiselle et qu’il ne ménage pas toujours. Ses phrases capturent l’essentiel des vies humaines et l’ambiance d’une époque. Et voilà qu’en 167 pages vous saisissez le message, vous comprenez l’urgence animant ce génie méconnu qui jouait avec les nombres comme les grands romanciers jouent avec les mots.

Une dernière chose… Cherchez donc un portrait d’Evariste Galois sur Internet. Cherchez ensuite la photo de François-Henri Désérable. Rien ne vous frappe ? Si comme le célèbre mathématicien, ce dernier cherche à marquer son temps, léguer une œuvre, laisser une trace, eh bien, il est sur la bonne voie !

« il n’est pas mort. Il est tout entier dans les pages qu’il nous a laissées. »

Difficulté de lecture : **

Évariste est pour vous si :

  • Vous aimez les mathématiques. Ou pas.
  • Vous aimez l’histoire de France
  • Vous aimez l’insolence

Le petit plus : cette description magistrale de l’un des plus célèbres tableaux du patrimoine français. Je n’en dis pas plus, ce serait vous gâcher le plaisir.

***

Editions Gallimard, 2015

ISBN : 978-2-07-014704-5

167 pages