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Ces fichues bonnes résolutions : qu’en pense votre chat ?

Voilà, c’est reparti… A quelques jours de la Nouvelle Année, on nous bassine avec les bonnes résolutions. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui choisissent de les ignorer ostensiblement. De toute façon, c’est bien connu, les bonnes résolutions, personne ne les tient jamais. Ça ne sert à rien d’autre qu’à vous frustrer les premiers jours de janvier, puis à vous laisser un goût amer de culpabilité.

C’est vrai. Et pourtant…

Le 1er janvier ressemble à un nouveau départ, une sorte de remise à zéro, une seconde chance renouvelée tous les ans. Ce premier jour de l’année laisse entrevoir toutes les possibilités. Et ça, c’est bon pour le moral et la motivation ! Alors, pourquoi ne pas en profiter ?

Voici mon astuce pour tenir vos bonnes résolutions.

Une astuce suivie d’un exemple… lié à l’écriture !

C’est très simple, pour appliquer vos bonnes résolutions, il suffit de suivre trois règles simples :

1 – N’en choisissez qu’une !

On parle toujours des bonnes résolutions au pluriel. On ferait bien mieux de n’en choisir qu’une seule ! Vous connaissez l’expression « à vouloir courir plusieurs lièvres à la fois, on risque de n’en attraper aucun ? »

Une bonne résolution signifie que vous avez une habitude à prendre ou à changer. Cela suppose donc un effort. Soyez indulgent envers vous-même. Vous ne pouvez pas mener tous les combats en même temps. D’autant que l’euphorie des fêtes retombera bien vite pour laisser à nouveau la place à la routine quotidienne. Choisissez votre résolution, concentrez-vous dessus et savourez chacun de vos succès.

2 – Voyez tout petit !

A moins de posséder une force mentale hors du commun vous ne parviendrez pas à arrêter de fumer le 2 janvier simplement parce que vous l’avez décidé la veille entre l’apéro et le fromage. Un alpiniste débutant n’est pas vraiment crédible s’il affirme haut et fort qu’il gravira l’Everest dans l’année.

Ne confondez pas bonne résolution et objectif de vie. Atteindre un objectif, ça se pense, ça se construit, c’est une somme de petits pas, c’est une lente progression.

En revanche, votre bonne résolution peut être l’un de ces pas qui vous rapproche de la destination rêvée. Réfléchissez : quelle toute petite action, régulièrement répétée peut vous approcher de votre but ? Quel changement infime ? Quelle nouvelle habitude ?

Vous voulez faire du sport ? Pourquoi ne pas commencer par oublier votre voiture lorsqu’il s’agit d’aller chercher le pain ? Idiot ? Pas forcément. Vous serez dans le bon état d’esprit, celui qui vous permettra peut-être de passer la porte du club de sport.

3 – Ne soyez pas perfectionniste !

Si vous êtes comme moi, vous avez peut-être déjà abandonné une nouvelle habitude simplement parce que vous avez « loupé un jour ». Du style : « à quoi bon puisqu’hier j’ai craqué sur le chocolat ? C’est fichu maintenant. »

Personne n’a jamais dit que changer ses habitudes était facile ni devait se faire de façon radicale. Vous avez flanché aujourd’hui ? Et alors ? Reprenez-vous et ne flanchez pas demain. Vous vous êtes légèrement écarté du chemin menant à votre but ; cela ne signifie pas que le voyage est terminé.

Et l’écriture dans tout ça ?

Vous rêvez d’écrire un roman et d’être publié ? Vous vous sentez de flagrantes similitudes avec J. K. Rowling ? Vous aimeriez simplement laisser une trace écrite, votre histoire ou celle de votre famille pour qu’elle ne se perde pas dans les abîmes du temps ? Vous aimeriez nourrir votre blog avec autre chose que des vidéos ? Vous préparez un examen, une thèse, un rapport et retardez l’instant où vous serez en face de la feuille blanche ?

Bref, vous voulez écrire ?

Qu’à cela ne tienne ! Commencez donc par prendre une bonne résolution !

Oubliez un instant vos idées de thèse ou de roman. Avant de devenir virtuose, il faut faire ses gammes et y prendre du plaisir. Allons, c’est décidé, l’année prochaine vous vous y mettez.

Vous écrirez chaque jour pendant un quart d’heure. Ou plus, mais seulement si affinités. Disons que ce quart d’heure… Eh bien, on ne peut pas faire moins, c’est votre premier, simple et tout petit pas. Accordez-vous un joker dans la semaine. De cette manière, vous vous autorisez à ne pas être perfectionniste et relâchez la pression.

Quinze minutes par jour, d’accord, mais pour écrire quoi ?

Qu’importe le sujet, l’important c’est d’écrire. Attrapez la première idée qui vous vient à l’esprit et foncez ! Ne cherchez pas à faire de jolies phrases. Ne soyez pas timide, personne ne vous lira. Vous écrivez, et c’est tout. Vous donnez cette habitude à votre cerveau, vous le conditionnez. Prendre un stylo ou effleurer un clavier deviendra naturel. De cette manière, le jour où vous démarrerez un projet au long cours, vous n’aurez pas l’impression d’entrer dans un monde inconnu. Vous en aurez déjà franchi les frontières et exploré les abords.

Un petit coup de pouce ?

Allez, je vous aide. Voici quelques idées pour vos trente-et-un premiers quarts d’heure d’écriture. De quoi tenir tout le mois de janvier !

  1. Votre chat vous observe en train d’écrire. Que vous dit-il ? (ça marche aussi avec le chien ou le poisson rouge !)
  2. Ecrivez une lettre à l’enfant que vous étiez il y a dix, vingt, trente, quarante ans ou plus !
  3. Si vous pouviez passer une heure avec l’un de vos aïeuls décédés, qui choisiriez-vous et que lui diriez-vous ?
  4. Faites votre autoportrait avec des mots
  5. Décrivez votre dernier rêve
  6. Si vous étiez un animal, vous seriez ? Pourquoi ?
  7. Décrivez cet homme qui buvait un café au restaurant, ou cette femme lisant un livre dans le métro
  8. Où aimeriez-vous passer vos prochaines vacances si vous n’aviez aucune contrainte de temps et de budget ?
  9. Décrivez la maison de votre enfance
  10. Trouvez une autre fin au dernier film que vous avez vu
  11. Vous êtes élu à la tête de votre pays. Quelle première mesure prenez-vous ?
  12. Vous venez de publier votre roman, best-seller de l’année. Un journaliste vous interviewe, comment vous présente-t-il ?
  13. C’est le premier jour de l’année sabbatique que votre patron vous a accordée. Que faites-vous ?
  14. A quoi ressemble le paradis ?
  15. A quoi ressemble l’enfer ?
  16. Qu’aimeriez-vous accomplir aujourd’hui ?
  17. Quel est votre livre favori ? Pourquoi ?
  18. Une nouvelle année commence. Quel sera le premier scoop aux actualités ?
  19. Trouvez trois excuses originales et convaincantes pour ne pas aller travailler aujourd’hui
  20. Vous retrouvez un ami ou une amie d’enfance. De quoi parlez-vous ?
  21. Vous êtes coincé dans le train fantôme d’une fête foraine. La nuit tombe. Que se passe-t-il ?
  22. Vous vous réveillez avec le don d’invisibilité. Décrivez votre journée.
  23. Vous pouvez remonter le temps mais n’avez droit qu’à une seule destination. Où allez-vous ?
  24. Qu’avez-vous aimé dans la journée d’hier ?
  25. Quelle partie de votre physique voudriez-vous changer ? Pourquoi ?
  26. Parmi les erreurs que vous avez faites, laquelle vous a le plus appris ?
  27. Décrivez en détail la chose la plus ennuyeuse possible
  28. Inventez un nouveau mot et donnez-en une définition complète
  29. Vous êtes archéologue et découvrez une cité antique que l’on croyait perdue. Que voyez-vous ?
  30. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit jamais arrivée ?
  31. Quel est le plus beau compliment que l’on vous ait fait ?

Amusez-vous. L’idée est de transformer cette bonne résolution en petit plaisir quotidien. Chassez la contrainte.

Qu’en retirerez-vous ?

D’abord la satisfaction d’avoir tenu au moins une bonne résolution. Il n’y a pas de petites victoires.

Vous vous êtes habitué aux mots et à l’acte d’écrire. Vos phrases se sont sans doute améliorées au fil du temps. Et comme toute activité créative, l’écriture peut avoir un effet thérapeutique. Vous avez probablement découvert ou redécouvert certaines choses à votre sujet. Vous avez mis de l’ordre dans vos idées ou vos souvenirs. Qui sait ? Peut-être y a-t-il un ou plusieurs textes intéressants dans tout ce que vous avez écrit ? Voire même une idée de roman ? Au pire vous aurez de quoi allumer un bon feu à l’hiver prochain.

Une fois l’écriture bien ancrée dans vos habitudes, vous aurez peut-être envie de voir plus grand. Vous pouvez envisager d’intégrer un atelier d’écriture, vous faire accompagner, partager vos écrits, échanger avec d’autres amateurs. Ce sont des moyens agréables et efficaces pour progresser !

Alors, qu’en pensez-vous ? Prendrez-vous une bonne résolution l’année prochaine ?

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs organisé par Oliver Roland sur le thème « Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions ». Olivier Roland est, entre autres, le fondateur du blog devenez meilleur. Vous pouvez d’ailleurs lire son article sur le journaling, ou comment écrire chaque jour pour « devenir meilleur », notamment dans sa vie professionnelle (c’est bien sûr le texte que je préfère sur ce blog !)

Par ailleurs, si mon propre article vous a plu, vous pouvez voter pour lui en cliquant ici : évènement inter-blogueurs

Merci !

Oser écrire : votre prochain défi ?

Oser écrire : votre prochain défi ?

Oser écrire : votre prochain défi ?

L’écriture… Une invention majeure dans l’histoire de l’humanité. Elle a pris différentes formes au fil des âges, des points, des traits, des dessins, de longues phrases proustiennes. Elle semble finalement être tombée en désuétude à l’ère de l’image que nous traversons aujourd’hui. Les vidéos d’amateurs et de professionnels fleurissent sur la toile, les fautes d’orthographe colonisent les médias et nos jeunes ont inventé leur propre langage, tout en consonnes et émoticônes. Oser écrire pour soi ou pour les autres est devenu un véritable défi.

Et pourtant…

En 2012, à quarante ans tout ronds, je tombe sur un article de journal annonçant un concours de nouvelles local. Allez donc savoir ce qui me passe par la tête ce jour là : je décide de tenter ma chance. Mon dernier écrit « créatif » date du collège, une bonne vieille rédaction… Pendant quelques jours, je tape frénétiquement sur mon clavier et finis par produire une histoire longue de quelques pages. Le plus difficile reste à faire : sortir de l’ombre. Mon mari est le premier cobaye. Il se concentre et commence à lire. J’ai l’impression de passer le pire examen de ma vie. Puis le verdict tombe : « ben, elle est bien, ta nouvelle, il faut que tu l’envoies ! » Soulagement. Il ne s’est pas moqué. Le ciel ne m’est pas tombé sur la tête et la terre continue de tourner.

C’est le début de mon modeste chemin dans l’écriture : concours de nouvelles, ateliers d’écriture, formation d’écrivain public, biographie de mes grands-parents, et puis… Une Pile de Livres, mon plaisir quotidien.

Depuis que j’en parle autour de moi, je réalise à quel point je ne suis pas seule ! Il existe un nombre insoupçonné d’écrivains amateurs autour de nous. Les éditeurs reçoivent des centaines, des milliers de manuscrits chaque année. L’auto édition a permis de concrétiser de nombreux rêves. Et puis, il y a tous ceux qui y pensent, sans vraiment oser écrire. Qui disent ne pas pouvoir, ne pas savoir. Pour beaucoup, l’Ecrivain reste perché sur un piédestal inaccessible.

Oser écrire : trois bonnes raisons 

Tout le monde a le droit d’écrire

Bien sûr ! Pas besoin de diplôme ni d’autorisation. Vous avez le droit d’écrire, avec ou sans style, selon les règles de l’académie française, ou bien les vôtres. Les romans de gare ont leur public. Les prix Goncourt aussi. Je me suis beaucoup décontractée lorsque j’ai réalisé qu’une phrase pouvait être imparfaite et jolie. Que je ne recevrais aucune amende pour avoir utilisé le mauvais adjectif ou malmené la ponctuation. Oubliez donc votre ancien prof de Français. Il avait son rôle à jouer (vous donner quelques bases), maintenant vous pouvez vivre votre vie.

Tout le monde a le droit d’écrire, donc. Et personne n’est forcé de vous lire. Ҫa rassure, pas vrai ?

Pas besoin d’écrire un roman

Les Français ont tendance à penser qu’en dehors du roman, point de salut ! Il existe pourtant bien d’autres formes d’écriture, plus accessibles. J’ai déjà mentionné les nouvelles, ces textes courts finement ciselés, offrant souvent une chute improbable, où la qualité prime sur la quantité. Ôtez-vous donc de la tête qu’écrire est forcément un exercice au long cours, qui vous isolera de votre famille pendant des mois et nécessite de connaître tous les usages et les schémas de narration.

Vous pourriez y prendre goût

Je parle en connaissance de cause ! Ecrire permet de s’évader, imaginer le monde tel que vous voudriez qu’il soit, libérer sa créativité, sauvegarder ce que vous avez dans la tête, parler de votre vie ou celle de vos proches, transmettre des connaissances ou un savoir-faire, régler ses comptes parfois, avec les autres et avec soi-même (thérapie douce et gratuite). L’écriture est une cousine proche de la lecture. Sauf que dans ce cas, vous êtes seul maître du jeu.

Oser écrire, c’est aussi embarquer pour l’aventure.

Oser écrire : un défi pour beaucoup

Par où commencer pour enfin oser écrire ?

Vous pouvez bien sûr écrire pour vous-même, tenir un blog ou un journal, écrire sur écran, dans un cahier ou sur des feuilles volantes. Conserver précieusement vos jolies phrases ou bien les brûler.

Vous pouvez aussi décider de vous exposer. Un peu. Pour progresser. C’est à ça que servent les ateliers d’écriture.

En quoi consistent-ils ?

Le principe est toujours le même : un animateur vous propose un sujet, plus ou moins contraignant. Les participants écrivent pendant un temps défini à l’avance. Puis chacun lit son texte (il est toujours possible de passer son tour, rien n’étant imposé !) L’animateur et les participants font des retours sur ce qu’ils ont entendu : ce qui leur a plu, ce qui n’a pas fonctionné, ce qu’il faudrait modifier. Le maître mot est « bienveillance ». Pas de critique gratuite, l’idée est de progresser et d’échanger.

J’ai testé plusieurs formules (pour trouver les ateliers, renseignez-vous dans votre commune ou sur Internet ; vous verrez qu’il en existe plus que vous ne croyez). Voici ce que j’en ai pensé :

L’atelier fait par des amateurs pour des amateurs

Pour résumer, il s’agit de quelques amis ou passionnés qui se retrouvent pour écrire. Quelqu’un joue le rôle de l’animateur, si possible une personne ayant déjà pratiqué l’exercice. C’est sans doute l’idéal pour commencer et se décomplexer. Pas de professionnel dans la salle, donc nul besoin de se sentir « mauvais » ou simplement « moins bon ». Les sujets restent simples, piochés dans des livres spécialisés ou imaginés au gré des envies. Quelques idées : prendre un dictionnaire, choisir au hasard un verbe, un métier, un lieu, une période, un objet et écrire une histoire comportant ces quelques mots. Poser sur la table une douzaine de livres de poche, puis écrire à partir d’une couverture et d’un titre plus inspirants que les autres. Rien d’extraordinaire ou de très théorique !

Les limites : si cette forme d’atelier est parfaite pour se lancer et oser écrire quand on n’en a pas l’habitude, elle ne permet pas vraiment de s’améliorer. Les retours sont souvent très succincts, les participants ne peuvent pas toujours expliquer pourquoi ils aiment, et la plupart du temps se taisent quand ils aiment moins. Difficile de progresser.

L’atelier d’écriture animé par un professionnel

Pour moi, ce fut l’étape suivante et peut-être la plus difficile. Il s’agissait de faire la même chose que dans mon petit groupe d’amateurs, mais sous l’œil d’un professionnel et par conséquent, avec des participants dont le niveau était sensiblement plus élevé. Dans ces conditions, oser écrire puis lire son texte est plus douloureux. Je m’entends encore préciser d’une voix embarrassée « je ne suis qu’une débutante » avant de bredouiller mes alignements de mots… Pourtant, une fois passé ce moment difficile, écouter les conseils et les productions des autres participants, ainsi que les retours de l’animateur peut s’avérer très utile. Vous commencez à entrevoir la mécanique de l’écriture. Vous comprenez ce qui fonctionne et ce qu’il faut supprimer ou modifier. Bref, vous vous améliorez. Les sujets sont également plus complexes et abordent différents types d’écriture. Le premier atelier auquel j’ai participé s’intitulait « la nouvelle à suspense ». Comment faire monter la tension dans un récit ? Tout un art ! Il faut balayer large et tester plusieurs types d’écrits : vous pourriez être étonné en aimant écrire dans des genres auxquels vous n’aviez pas pensé.

Il existe de nombreuses formules, notamment des ateliers réservés aux débutants, il suffit donc de choisir celle qui vous correspond !

Les limites : la logistique ! Il faut être disponible aux dates et heures des rencontres. Certaines sont organisées sur un week-end, ou plusieurs soirées à intervalles réguliers. Il faut pouvoir se déplacer et les ateliers sérieux ont souvent lieu dans les grandes villes. Par ailleurs, le fait d’être dans un groupe apporte beaucoup au niveau de l’échange (vous pourriez faire de belles rencontres, littéraires et amicales), mais cela laisse moins de temps à l’animateur pour commenter vos productions.

L’atelier d’écriture par e-mail

Cette formule est intéressante quand on n’a ni le temps, ni la possibilité de se déplacer. L’animateur vous envoie une proposition d’écriture et vous avez une semaine pour pondre votre texte. Puis vous l’envoyez et recevez en retour celui des autres participants. La semaine qui suit, vous les lisez et transmettez vos propres commentaires et impressions de lecture. L’avantage est que vous n’êtes pas forcé d’écrire sur le vif. Si comme moi, votre imagination n’est pas débordante, cela vous laisse quelques jours pour trouver l’idée géniale qui enthousiasmera les foules. Pas besoin non plus de lire vos lignes à haute voix devant une assemblée. Vous ne voyez pas la tête des participants lorsqu’ils découvrent votre prose. Très bien pour les complexés, ceux pour qui oser écrire est même plus qu’un défi ! Les retours sont enfin plus développés puisqu’ils se font par écrit. Vous découvrez que les lecteurs sont tous différents. C’est même amusant de constater à quel point un texte plaît à l’un, et laisse l’autre de marbre !

Les limites : l’absence d’échanges directs bien sûr ! Cette forme d’atelier est moins conviviale. Vous le trouverez parfois trop lent et il faut dénicher l’animateur qui vous convienne dans le cas de formules longues, sur plusieurs semaines.

Les exercices d’écriture par les livres

Dans ce cas, aucune contrainte ! Vous suivez les instructions du livre au moment qui vous convient et pouvez sauter les sujets qui ne vous inspirent pas. Les exemples donnés dans ce genre d’ouvrages sont toujours intéressants et instructifs. Deux livres que j’apprécie :

Des exercices très variés, que l'on soit ou non débutant

Ecrire, Un plaisir à la portée de tous (Faly Stachak) – Editions Eyrolles : des exercices très variés, que l’on soit ou non débutant. Idéal pour enfin oser écrire !

Libérer son écriture et enrichir son style (Pascal Perrat) – Victoires Editions – L’auteur vous apprendra à éviter les platitudes et les clichés. A écrire autrement que dans le style très convenu des journalistes médiocres.

Les limites : sans surprise, l’absence de retours et le fait que personne ne vous pousse à écrire. Les livres peuvent rapidement finir sur une étagère et prendre la poussière. Par ailleurs, éviter les sujets qui ne vous plaisent pas ne vous fera pas progresser.

Le stage d’écriture en individuel

Vous passez un ou plusieurs jours en tête à tête avec un professionnel pour écrire, vous améliorer et discuter de vos projets d’écriture. Je viens d’expérimenter cette formule : deux jours en Normandie avec Martine Paulais. Accueil chaleureux, cadre reposant, ambiance calme et studieuse. Je recommande ! Pour que le stage soit efficace, il faut avoir déjà pratiqué les ateliers d’écriture classiques et vouloir écrire de façon soutenue et régulière. Si votre profil correspond, le stage est l’occasion unique de discuter avec un professionnel et lui poser toutes les questions qui vous préoccupent au sujet de votre style. Vous pouvez échanger sur vos lectures et, si le courant passe, sur n’importe quel sujet ! Croyez-moi, j’avais la langue bien sèche après deux jours…

D’autre part, vous ne vous en tirerez pas sans écrire… Angoisse de la page blanche ou grosse flemme n’ont pas leur place dans ce stage. Ce peut être un bon moyen de repousser vos limites, exprimer vos envies ou vos peurs, mettre à jour les projets qui mûrissent parfois dans votre esprit sans que vous en soyez conscient.

Les limites : il faut se déplacer et dégager du temps. Le coût est conséquent (se le faire offrir pour son anniversaire ?) Et lorsque vous vivez une expérience aussi intense liée à l’une de vos passions, il se crée comme un vide les jours qui suivent. A vous de le transformer en furieuse envie de continuer à écrire…

***

Il existe bien d’autres solutions pour enfin oser écrire et s’améliorer, et Internet offre de formidables opportunités. Autant de prétextes pour de futurs articles. Mais dites-moi, avez-vous déjà écrit ? Avez-vous envie d’écrire sans le dire ? Sans même le savoir ? Vous pouvez commencer là, tout de suite, dans les commentaires ! Osez !

Trois ressources ultra simples pour améliorer son écriture

Trois ressources ultra simples pour améliorer son écriture

Au bureau, à la maison, en vacances, l’écrit s’est immiscé partout dans notre vie par l’intermédiaire des e-mails, des réseaux sociaux et des smartphones. Pensez au nombre de messages que vous envoyez chaque jour à l’aide d’un clavier. Le programme de la prochaine réunion ; une lettre de réclamation qu’il faudra envoyer en recommandé pour lui donner plus de poids ; un commentaire sur la dernière vidéo de votre cousin plongeant dans la mare aux canards pour relever le défi du moment ; un sms à votre mari/femme pour lui rappeler d’acheter le pain avant de rentrer.

Alors vous écrivez vite (avez-vous déjà observé les pouces de nos ados virevolter sur l’écran de leur téléphone ?). Tant pis s’il y a quelques erreurs, ça passera pour des fautes de frappe. Pas le temps de potasser le Bescherelle. Mais quand même, le rapport à destination du chef et le courrier administratif, il vaudrait mieux qu’ils soient irréprochables.

Voici quelques sites Internet que j’utilise régulièrement pour vérifier rapidement une orthographe et améliorer mes phrases.

1°/ Vérifier l’orthographe d’un mot

Lorsque vous demandiez l’orthographe d’un mot, que vous répondaient vos parents ? Chez moi, c’était : « Regarde dans le dictionnaire ! »

C’est sans doute la meilleure façon de retenir et devenir autonome. Et puis, les parents ne sont pas toujours infaillibles. Bonne nouvelle, les dictionnaires sont aujourd’hui en ligne et offrent des possibilités dont ne disposaient pas leurs ancêtres de papier.

Mon favori est le Larousse. Vous le trouverez ici : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais-monolingue

Le site ne propose pas seulement de simples définitions. Tapez le mot « amour » (soyons romantiques !) dans la section de recherches, et vous arrivez sur cet écran :

Vous obtenez les définitions et les sens possibles du mot. Mais pas seulement. Les différents onglets vous indiquent les expressions courantes, les synonymes, les difficultés, les citations. Vous y apprenez notamment qu’amour est masculin, mais devient féminin lorsqu’il s’agit d’un langage soutenu et stylisé… (Non, n’y voyez pas de message caché !)

S’il n’y avait qu’une raison pour utiliser ce site, je dirais que Larousse reste une référence et vous évite de tomber sur un lien comprenant des fautes ! N’oubliez pas que Google garde en mémoire toutes les recherches, y compris celles qui sont mal orthographiées :

N’allez donc pas trop vite et ne consultez que les sites sérieux ! Sinon vous risquez de recopier les erreurs d’autres personnes.

Le petit moins : beaucoup de publicités intempestives, ce qui est parfois agaçant.

2°/ Eviter les répétitions

Comme tout le monde, j’ai ma petite obsession : Je n’aime pas qu’un mot se répète trop souvent dans un texte. « Ҫa sonne mal ». Pour repérer ces mots en trop, j’utilise l’astuce suivante (valable sur PC/Word. Si vous connaissez l’équivalent sur Mac, n’hésitez pas à partager) :

Cliquez sur « rechercher » dans la barre d’outils de Word, entrez le mot soupçonné d’apparaître trop souvent, cliquez sur « lecture du surlignage » puis « tout surligner ».

Fermez la fenêtre, et votre texte apparaît de cette manière :

Vous n’avez plus qu’à trouver des synonymes pour alléger votre texte !

OK, comment trouve-t-on des synonymes crédibles ? J’utilise le site suivant : http://www.synonymo.fr/

Il en existe beaucoup d’autres (Linternaute.com, synonymes.com, et le Larousse dont je viens tout juste de parler). Pourtant synonymo.fr est celui qui propose le plus de solutions possibles, allant puiser dans les sens les plus improbables. Ce qui est parfois très utile selon la teneur de votre texte.

Il y a le choix, pas vrai ?

(Si vous ne connaissez pas la définition d’apophtegme, demandez donc à Mr Larousse !)

3°/ Vérifier la conjugaison d’un verbe

Les correcteurs automatiques sont très utiles lorsque vous travaillez sur ordinateur mais ils sont souvent perdus dès qu’il s’agit de conjugaison. Ils accepteront toutes les formes de « é » (-er, -é, -ée, -ées, -ais, -ait, -ez) sans vous révéler celle qui convient dans le contexte de la phrase.

Il existe de nombreux sites donnant la conjugaison des verbes. Personnellement j’utilise celui-ci : http://la-conjugaison.nouvelobs.com/

Il est clair et toutes les formes apparaissent sur la même page :

Ce site m’a plus d’une fois sauvé la mise !

En utilisez-vous d’autres ? Si c’est le cas, indiquez les dans les commentaires, je suis toujours en quête de nouvelles idées.

Internet nous offre tant de possibilités de vérifications ultra-rapides. Pour moi c’est devenu un automatisme. Pour améliorer son écriture, ne jamais laisser la place au doute, et vérifier systématiquement !