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Le printemps annonce la belle saison mais aussi le retour de nombreux évènements culturels. Le salon du livre de Paris compte parmi les premiers de l’année. Ce n’est pas le moindre. Il ne ressemble à aucun autre. Et surtout pas aux manifestations locales que je fréquente habituellement…

Dimanche 26 mars, 6 heures du matin

Ouille ! Au moins le réveil sonne-t-il pour la bonne cause aujourd’hui. Trois heures de route en comptant la pause café et me voici Porte de Versailles à Paris. Le trafic est intense même s’il est moins féroce qu’en semaine. Je parviens à faufiler la voiture jusqu’aux immenses parkings du parc des expositions. Je décide de déjeuner en dehors du salon où les sandwichs sont probablement trop chers et sans goût. Je trouve une brasserie et mange un plat trop cher et sans goût. Ҫa m’apprendra à être si peu prévoyante.

13h (et -12 € pour le droit d’entrée) : j’entre dans le hall d’exposition. C’est grand. Terriblement grand. Ҫa ressemble même à une librairie géante ! Des piles de livres, des tables couvertes de livres, des étagères remplies de livres. Des livres partout.

C’est un rêve et pourtant je blêmis. Par où commencer ? Comment m’organiser ? Pour ce qui est de ne pas être prévoyante, je décroche la palme. J’ai bien jeté un œil au site officiel où, bêtement, je pensais trouver la liste des auteurs en dédicace. La liste y était. Mais tellement longue qu’elle était impossible à consulter pour qui n’avait pas une idée précise en tête. Bref le site m’a déplu et je l’ai vite abandonné. J’improviserai, me suis-je dit ce jour-là. C’était bien naïf.

Qu’à cela ne tienne ! Puisque je n’ai rien préparé, autant errer et voir ce que la visite apportera.

Voici mes découvertes dans le désordre :

  • La borne Short Editions

Short Editions est un site dédié à la littérature courte. Chacun peut y déposer des textes dont la lecture ne prend que quelques minutes. Des concours sont organisés régulièrement et les textes plébiscités par les votes en ligne sont publiés dans des recueils trimestriels. L’éditeur a par ailleurs installé des bornes dans les gares ou les lieux d’attente. Il suffit d’appuyer sur un bouton (au choix : 1, 3 ou 5 minutes de lecture) et un texte de la durée correspondante s’imprime sur un rouleau de papier. De quoi patienter jusqu’à l’arrivée du train. Je n’avais encore jamais croisé ces bornes. J’ai eu l’occasion d’en tester une au salon du livre. Petite satisfaction personnelle, trois de mes textes ont été choisis par Short Editions, et sans doute livrés au hasard dans une gare par cet ingénieux dispositif.

  • La maison d’édition Sabine Wespieser

Elle m’a été recommandée par une amie. Je suis donc allée sur le stand et ai choisi deux livres parmi ceux exposés. Tous les ouvrages proposés par cette maison d’édition ont un format original (carré) et un papier lisse, de bonne qualité et très agréable à manipuler. Oui, c’est plus cher, mais quel plaisir !

La chronique de « Sincères condoléances » (Erling Jepsen) sera bientôt postée sur le blog.

Ci-dessous le site officiel, et un article sur la créatrice de cette maison d’édition atypique.

http://swediteur.com/index.php

Article sur les éditions Sabine Wespieser

  • La sagesse des mythes

J’avais repéré ces BD sur Facebook. Dans un lointain passé, les mythologies grecque et romaine m’avaient fascinée pendant les cours de latin. J’avais à l’époque une prof qui semblait littéralement vivre les aventures des Dieux et des Déesses quand elle les évoquait ! Depuis, je me suis souvent désespérée en constatant que la nouvelle génération était si peu sensible à cette Antiquité. Et voilà qu’apparaît cette collection de BD reprenant les plus grands mythes ! Chaque ouvrage se termine par quelques pages explicatives, reprenant notamment l’origine de quelques expressions de la langue française que l’on doit aux péripéties des héros de l’époque.

J’ai offert « Thésée et le Minotaure » à mes enfants : connaissez-vous l’horrible histoire du lit de Procuste ? Savez-vous ce que sont des « paroles sybillines » ?

Un bon moyen d’améliorer sa culture générale en se distrayant.

  • Le stand du Québec

J’ai craqué à nouveau. Je n’y peux rien, le Nord au sens large me fascine. Donc le Québec. Donc je suis allée sur le stand du Québec et ai parlé quelques instants avec Anaïs Barbeau Lavalette. J’ignorais que son livre « La femme qui fuit » allait me fait découvrir un pan d’histoire… La chronique du blog est par ici.

  • Le stand des Hauts de France

Et tant qu’à aimer le Nord, il fallait bien que je fasse un tour dans les Hauts de France. J’ai trouvé originale l’initiative des éditions « Cours toujours » qui proposent des livres autour d’objets symboliques de ma région. J’ai choisi la brique avec « Briques à branques », de Philippe Moreau-Sainz qui m’a gentiment dédicacé un exemplaire. Je ne peux pas vous en dire plus, puisque je ne l’ai pas encore lu. Mais ça va venir.

  • Les contes des sages

Enfin, j’ai découvert la collection des « contes des sages », parue au Seuil, et suis repartie avec quelques belles histoires scandinaves et mongoles. Les contes sont souvent dépositaires de la culture d’un pays, et sont une bonne inspiration pour qui s’essaie à l’écriture créative !

16h30 : les allées sont bondées ! C’est samedi, heure d’affluence. J’ai aperçu plusieurs auteurs et personnalités, parmi lesquels Jean d’Ormesson, Yasmina Khadra, Philippe Besson, Franch Thilliez, l’un des frères Bogdanov (lequel ?), Pierre Bordage, et j’en oublie sans doute. Pas le courage de faire la queue pour arracher une signature sans avoir le temps d’une discussion même courte. J’attendrai de meilleures occasions. Trop tard pour visiter le stand du Maroc, invité d’honneur cette année. Dommage.

Et puis je suis épuisée ! Je retrouve ma voiture et repars vers mon Nord avec une nouvelle pile de livres. Cette expédition dans la librairie géante a été une bonne expérience. Instructive. J’ai dû commettre toutes les erreurs à éviter.

Notes pour l’année prochaine :

  • Venir en train
  • Amener le pique-nique
  • Prévoir deux jours, si possible le vendredi pour éviter le pic du week-end
  • Décider d’un budget à ne pas dépasser
  • Amener un carnet pour les idées lecture qui n’entrent pas dans ledit budget (attention : les stands oublient de présenter les versions « poche » des livres exposés)
  • Travailler un peu en amont en repérant !
    • les conférences auxquelles je veux assister
    • les auteurs que j’aimerais rencontrer
    • les maisons d’éditions que je veux découvrir (privilégier les maisons atypiques et moins connues. C’est l’occasion.)

On entend souvent que l’évènement est terriblement commercial. C’est vrai.

Mais quand même, autant de livres et d’auteurs rassemblés au même endroit, au même moment, c’est un rêve, non ? Avez-vous déjà tenté l’aventure ?